La grande salle au rez-de-chaussée de La Colonie, par ses proportions, s’offre à la déambulation comme le ferait une galerie. C’est-à-dire que le regard, invité à s’y promener, s’arrête ici, au mur, là, au sol, sur un objet d’abord énigmatique, bientôt expliqué, ou une photographie de Gert Fröbe (l’acteur de Goldfinger), ou encore sur un jouet ancien. On saisit clairement, dans la disparité des objets, des meubles, des documents cartographiques, réunis sur les présentoirs, les étagères, mais plus encore dans la facture particulière à chaque objet, que ce soit leur singularité, leur cachet, le caractère somptueux d’un bois patiné, d’un assemblage de métal, ou bien la curiosité pour une copie de sculpture, comme une tête de Doge en plâtre, assumée dans sa simplicité ; on devine donc, disions-nous, que Cyril Lérisse a hérité ce goût très sûr, ce coup d’œil et cette curiosité, et l’on comprendra bientôt dans la conversation, voire la négociation (toujours cordiale), qu’il a grandi dans une galerie d’Antiquités et brocante que ses parents tenaient en Sarthe puis en Touraine. L’intuition qu’il a du métier, ce qu’il a proposé d’emblée dans les locaux de La Colonie, c’est cet héritage, mais qu’il a su étoffer de ses voyages, aux États-Unis notamment où il a vécu. Et aussi d’une expérience acquise par la création de lieux publics. Il ne faut pas négliger la présence, dans la boutique, de productions contemporaines, et la mise en évidence de partenaires qui n’ont rien d’antique… L’évolution de La Colonie, son agrandissement familial, ont permis un fonctionnement saisonnier plus souple, et l’hiver, désormais, la famille Lérisse part voyager. Ce fut d’abord le Mexique, puis le Portugal et la Sicile. Destinations qui alimentent cette caverne d’Ali Baba qui n’est ni une caverne ni le repaire de brigands, mais bien un lieu d’exposition, et de vente, ouvert au public.
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